Cela mérite une petite leçon de sémantique !
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L’usage de l’adjectif « déplacé », pour parler d’une zone douloureuse, est utilisé à tord par le public mais aussi par certains thérapeutes. En effet, il est plus explicite et plus facile que d’essayer de comprendre la douleur. Mais pour ne pas créer d’amalgame ou ne pas alimenter un cercle vicieux autour de la douleur il me semble important d’utiliser un vocabulaire adapté.
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En effet, le terme déplacé est exagéré. Si vous aviez réellement une vertèbre de déplacée cela signifierait qu’elle ne serait plus dans l’axe de votre colonne vertébrale, ce qui veut dire que vous ne seriez plus au stade du simple lumbago mais que vous auriez besoin d’un traitement beaucoup plus lourd qu’une séance d’ostéopathie. Vous seriez probablement sur un lit d’hôpital à l’heure où je vous parle.
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Mais que doit-on dire alors pour expliquer la sensation que l’on ressent ?
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La meilleure chose à faire, à mon sens, est d’expliquer avec des mots assez simples comme « c’est comme si c’était bloqué » ou « ça me gêne à ce endroit » « c’est un point précis qui me fait mal ». En effet quand on pense avoir quelque chose de déplacé cela fait souvent référence à une douleur assez aiguë et précise. Notre rôle en tant qu’ostéopathe, va être de prendre cette zone/point douloureux en considération et de comprendre sa situation afin de trouver une façon de libérer cette zone des contraintes qui s’y imposent.
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On ne remet pas le bassin en place, on envoie des informations au corps pour qu’il se libère de ses contraintes et retrouve un équilibre. Cela peut se faire par le biais de différentes techniques, soit directement sur le bassin soit plus éloignées sur les pieds, les viscères, le crâne par exemple.
Le corps se guérit tout seul, nous sommes là pour lui donner des informations, des petits coups de pouce.
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